Note d’intention

Marc Goujot (compositeur) et Clair Arthur (auteur)

Dans un monde submergé par les médias, où la pollution sonore est notre lot quotidien, quelle place reste-t-il pour l’écoute de notre musique intérieure ? C’est à cette question que ce spectacle tente d’apporter des éléments de réponse.

No Man’s Land – No Man’s Sky s’inscrit dans une démarche de recherche sur les liens entre musique et langage théâtral, qu’il soit oral ou corporel.

Ici, la musique est arrivée d’abord, c’est elle qui a inspirée le texte.

Cela donne un projet théâtral à dominante musicale, sur un plateau suspendu, avec un orchestre pour un seul comédien. C’est un jeu de pouvoir entre le personnage (un grutier perdu, flottant loin de l’amour), et sa conscience (la musique jouée par l’orchestre).

Pourquoi un grutier ? Parce qu’il vit entre ciel et terre, entre le monde des hommes et celui des oiseaux, il flotte 30 mètres au dessus du sol. Tel un poète, il voit le monde avec de la hauteur, mais n’a pas vraiment les pieds sur terre, et bouge au grès du vent.

Au-delà du plaisir de l’instant, cette création invite les spectateurs à se tourner vers leur propre musique intime, non pas en introspection nombriliste mais simplement à l’écoute de leur Moi profond, en dehors de tout diktat sociétal.